Le community management n’est pas chose aisée. Pourtant, certaines règles -de strict bon sens- me semblent aller de soit ; on dirait bien que ce n’est pas le cas pour tout le monde. A moi de vous raconter une petite histoire de mon cru : l’internaute taquin contre Grazia l’insolente.

Le décor de la scénette est minimaliste et l’histoire date vraiment. Je n’avais jamais pris le temps de la conter, cela sera aujourd’hui chose faite. Une manière de montrer du doigt ce qui, selon moi, ne devrait pas se faire en community management.

C’est d’abord une page facebook bien rodée pour le magazine Grazia avec aujourd’hui plus de 32 800 abonnés [Edit juin 2013 : 120 000 whaou c’est que c’est du sérieux], des mises à jours régulières, des concours, des renvois sur le site, des petits commentaires mignons-lolesque. Bref, un système plutôt bien fait de mon point de vue.

Un jour, il y a environ 1 an et demi, par une après-midi d’ennui, je décide de réagir sur l’un des liens, en laissant un commentaire. J’avais vu, depuis plusieurs semaines, ce que j’appelle du « vol de sujet » entre Grazia et Tendances de mode, un site que j’affectionne. Il s’agissait de quelque chose de probant pour moi : dans ma page Netvibes, les onglets des fils Rss des deux sites étaient l’un à côté de l’autre et je voyais passer les sujets, toujours unilatéralement. Grazia lisait donc Tendances de mode et n’hésitait pas à lui prendre de nombreux sujets, presque à la manière d’un agrégateur de flux.

L’exemple concret qui va suivre n’est peut-être pas le plus évident. C’était au moment où Elisa Sednaoui, mannequin de son état, faisait parler d’elle par son omniprésence et son arrivée au cinéma (dans Bus Palladium si je ne me trompe pas). Pour l’énième fois, 2 jours après l’article du blog Tendances de mode, le site web de Grazia s’empare du sujet. Je laisse donc un commentaire pour signifier (très poliment) mon exaspération.

Ce à quoi ils m’ont répondu :

Ironie voire sarcasme, ce n’est pas vraiment ce à quoi je m’attendais : cela ne fait qu’envenimer la discussion, en prenant l’internaute pour un idiot. Amusée, je décide de répondre.

Le sarcasme continue. Le community manager de Grazia pense-t-il vraiment que ces lecteurs ne connaissent pas le fonctionnement en flux de l’actualité ? Le ton présomptueux utilisé n’a pas non plus sa place au milieu de son argumentaire. Une façon très à fleur de peau de vouloir se défendre.

Je répondrai ensuite longuement, mais Grazia restera muet. Je pense que vous vous amuserez à lire la conversation dans son ensemble.

Bien entendu, l’idée n’est pas de condamner Grazia, mais plutôt de mettre le doigt sur des méthodes qui n’ont pas lieu d’être, entre amateurisme et manque de bon sens.

Pour l’anecdote, Coco du blog Tendances de mode rejoindra quelques semaines plus tard la rédaction du magazine (où elle tient toujours une rubrique). Comme quoi.

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