Phobiques de l’avion je vous comprends !  Il y a un an, je vous faisais un long  témoignage sur ma phobie de l’avion et sur mon hypnothérapie qui m’avait beaucoup aidé pour en finir avec cette peur de prendre l’avion.

Un an après, je voulais vous donner tous mes conseils pour gérer son anxiété pendant le vol, car mes peurs, même si elles se sont atténuées, ne se sont pas littéralement envolées d’une façon magique et mystique.

Il ne faut pas croire que je monte dans l’avion en pensant à rien et que je ne ressens absolument aucune peur avant ou pendant le vol. Mais aujourd’hui, je gère. Grâce à quelques techniques, apprises par l’hypnothérapeute ou trouvées par moi-même, j’arrive à mieux appréhender ma peur en avion.

 

 

Toutes ces astuces pour éviter la peur en avion ont toutes été testées et approuvées et fonctionnent a minima sur moi : vous me direz ce qui aura fonctionné pour vous !
Sachez qu’au départ il ne devait y en avoir que 10 mais que j’ai pensé à pleins d’autres choses ensuite.

 

1. Avoir une très forte envie de faire pipi avant et pendant le décollage

Alors ce conseil n’était absolument pas prévu au programme mais figurez-vous que lors de mon tout dernier vol, nous sommes restés longtemps sur le tarmac et on nous a donné à boire et comme je dis oui à tout ce qui est gratuit, j’ai bu (quelle erreur mon dieu). Une envie de faire pipi est alors arrivée et impossible de me lever puisque j’ai attendu que l’avion se mette à rouler pour que je me dise que là, vraiment, on arrivait au bout du rouleau du slip. Plus qu’une envie : que ce put******* d’avion (non ce n’est pas le mot PUTAIN, tâchez dont de trouver ce que j’ai bien pu écrire) soit en l’air et assez en l’air pour que le signe lumineux s’éteigne. Dans ces moments là, où tu te dis que tu vas finir par desserrer les vannes dans ton jean bleu ciel et en mettre partout sur la moquette, plus rien ne compte. Et je n’ai absolument pas pensé à ma peur, enfin, j’ai pensé à ma peur de me pisser dessus. Génial !
Inconvénients : +++  Efficacité : +++

 

2. Utiliser des huiles essentielles contre l’anxiété

Vrai astuce, pour les amateurs d’huiles essentielles comme moi. Dans le cas d’une forte anxiété, c’est la Camomille Noble (je précise, il y en a d’autres, de camomille) qui pourra vous aider, tout simplement en la respirant fortement par le nez. J’utilise dans un même temps une technique de respiration vue dans une télé-réalité américaine (ET OUI comme quoi ça sert) qu’ils appelaient « respiration du dragon » qui consiste à fermer l’une de ses narines pour n’inspirer que par une seule très fortement, fermer les deux narines pour garder puis expirer par l’autre narine que l’on ouvre, puis inspirer par cette narine et ainsi de suite, en alternant. L’odeur de la camomille, et la concentration nécessaire à ce petit manège fonctionne très bien et calme en quelques inspirations.

 

3. Ne pas se mettre au hublot

Lorsque l’on a peur en avion, mieux vaut éviter des sensations trop fortes. Installez-vous plutôt au milieu ou côté couloir pour ne pas être tenté de regarder dehors, ou alors de loin, sans cette sensation de vide intersidéral.

 

4. Discuter avec des inconnus (sympathiques)

Bien évidemment, il faut que ces inconnus rencontrés soient sympa, mais à la différence de votre conjoint ou accompagnant (ami, famille), vous allez être obligé de faire bonne figure pour essayer d’éviter de passer pour un ou une dingue et donc vous allez devoir vous contenir. Vous pouvez bien évidemment expliquer que vous êtes stressé, mais vous allez devoir penser à autre chose pour essayer de tenir la conversation avec cette personne et vous verrez que la peur va peu à peu s’atténuer.

 

5. Ne pas faire de l’humour noir sur les accidents et crashs d’avion

A chaque fois que je prends l’avion, il y a toujours un ou plusieurs idiots qui aiment « détendre l’atmosphère » avec quelques blagues bien senties sur « la probabilité d’un crash sur cette compagnie » ou « ah bah voilà ce que l’on doit savoir si l’on vient à s’écraser hahaha » en écoutant les consignes de sécurité. Ces personnes là sont des poisons. PERSONNE n’a envie de rire à ce genre de blagues et cela ne fait du bien à personne. C’est nul et vous avez le droit d’engueuler la personne s’il s’agit d’un proche. Sinon, utilisez la technique du regard noir.

6. Ne pas parler de crash d’avion, ne même pas visualiser ce mot

Bannissez les mots crash, accidents, problème technique, s’écraser et toute la clique et demandez à vos proches de faire un effort sur ce point. Prononcer ou entendre ces mots vont entraîner une visualisation immédiate qui ne fera qu’enclencher un stress supplémentaire.

 

Image by Malika Favre

 

7. Ne pas regarder dehors, tout particulièrement lorsque l’avion fait un virage ou bouge de manière inattendue

Même sans être au hublot, vous pouvez être tenté de regarder dehors. Pas de problème quand il ne se passe rien, mais abstenez-vous de le faire quand vous sentez une petite secousse, turbulence ou que vous entendez un bruit. Vous risquez là encore, même inconsciemment, de vous créer une histoire à partir de rien et de surestimer des événements tout à fait normaux. Ne regardez pas au hublot.

 

8. Utiliser la méditation et la visualisation de pensées positives

Pas toujours facile au premier abord, mais la visualisation de pensées positives et quelques exercices de « méditation consciente » si l’on peut utiliser ce mot, disons de sophrologie et de respiration, peuvent beaucoup vous aider. Concernant la visualisation de pensées positives, chacun trouve son truc, mais pour ma part, je me répète à plusieurs reprises que tout va bien, et que le pilote sait ce qu’il fait, que tout est absolument normal et sans danger dans cette mer de nuages. Il faut s’obliger à verbaliser ces choses toutes simples que le commun des mortels qui n’a pas peur en avion ne pense même pas.

Quand votre subconscient vous entraîne dans un tumulte de stress, à vous de lui faire un croche-patte en pensant à de jolies choses rassurantes de façon conscience et exagérée. Cela fonctionne très bien.

9. Jouer avec la position de son corps et de ses pieds

Une astuce qui m’aide pas mal : jouer sur la position de mon corps et tout particulièrement de mes pieds pour éviter par exemple de trop ressentir les vibrations qui ont tendance à augmenter mon niveau de stress.
Posez par exemple vos pieds bien à plat sur le sol ou a contrario, posez vos pieds contre les pieds du siège devant vous (en hauteur donc) pour ne plus ressentir les vibrations voire alternez.

 

10. Se dire que quoi qu’il arrive, cela devra arriver

Je suis le contraire de quelqu’un de fataliste. Néanmoins, et vous serez surement d’accord avec moi, parfois, les choses arrivent, et l’on y peut pas grand chose. Je sais que ce conseil peut paraître un brin fataliste, mais en réalité, il est très vrai : parfois, c’est comme ça et votre stress n’améliorera rien et ne changera rien à ce qui pourrait arriver.

 

11. Atténuer les bruits de l’avion par des écouteurs coupe-bruits ou prendre des boules quies

Comme pour les sensations physiques, les bruits ont aussi un fort impact sur la peur en avion. Souvent, on s’imagine qu’un bruit bizarre ou très fort est nécessairement lié à un problème technique puisque comme nous tous, vous avez pris un vol pas très cher et que peut-être ils ont oublié de vérifier un réacteur. Oubliez tout cela et si de vous répéter que tout est normal ne fonctionne pas, des écouteurs bloquant le bruit extérieur ou des boules quies sont parfaits et aident beaucoup.

 

12. S’en battre les couilles

Oui c’est idiot. Mais se répéter inlassablement « don’t fuck, don’t care » et essayer de s’enfoncer ça dans le crâne est en fait un précepte plutôt malin. Ceux qui s’en foutent n’ont peur de rien dans la vie, et surement pas d’un stupide avion.

 

13. Se plonger dans un jeu ou une lecture pour s’obliger à penser à autre chose

Fonctionne généralement quelques minutes, mais il peut être parfois difficile de rester concentré. Un film, un magazine, un jeu et vous obligez votre pensée à rester là où elle doit être et à ne pas vagabonder dans la contrée d’Anxiety-Land.

14. Ne pas essayer d’analyser ou de comprendre ce qui se passe

Là encore : vous n’avez aucune compétence en pilotage d’avion et en compréhension des turbulences, cette option n’existe pas au bac et n’a pas été validée sur la plateforme Parcoursup. Même si quelque chose vous parait bizarre ou anormal (un bruit, une sensation) cela ne veut absolument pas dire que quelque chose d’anormal et de dangereux serait en train de se dérouler.
Cela vibre, cela bouge ? Tout va bien ! N’essayer pas d’intellectualiser ou de comprendre, laissez la science au placard.

 

15. Obliger son corps à se détendre par la respiration

Un tips qui se rapproche de celui de la méditation : la respiration est une actrice clef pour calmer l’anxiété, que cela soit dans un avion, avant un oral ou une grosse réunion ou lors d’un rendez-vous important. Recentrez-vous sur votre respiration, tournez-vous vers vous même quelques instants pour obliger votre corps à se calmer en jouant sur votre respiration, tout particulièrement dans le ventre, en exagérant les mouvements. Tant pis si le voisin se demande ce que vous faites, il vous remerciera ensuite de ne pas vous être roulé en boule de peur à ses pieds.

 

16. Se répéter que dans la vie, on est obligé de faire confiance aux autres

Mais qu’il est con-con ce conseil pensez-vous peut-être au fond. En réalité, pas du tout. C’est même le coeur du problème pour bon nombre d’entre nous sujets à la phobie de l’avion. Car dans cet oiseau métallique, vous n’êtes maître de rien. Oubliez vos livres de développement personnel : parfois, dans la vie, nous ne sommes absolument pas maître de notre destin et nous ne pouvons rien y faire, nous n’avons pas d’autre choix que de faire confiance à un autre, mieux habilité et plus compétent dans cette tâche. Le pilote sait ce qu’il fait et mis à part s’il a des pensées suicidaires (aheum) il n’y a aucun problème, il va tout faire pour que ce voyage en avion se déroule le mieux du monde. Laissez le donc conduire, vous n’avez pas le choix.

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