Alors que les mois de février et de mars sont synonymes de grand-messe pour les amateurs de mode avec les défilés new-yorkais, londoniens, parisiens et milanais, il semblerait que les choses soient vraiment en train de changer.

Burberry vient ainsi d’annoncer qu’il souhaitait complètement modifier son approche du défilé de mode, dans une démarche moderne mais aussi complètement différente de ce que l’on peut voir actuellement : j’applaudis.

Source : https://uk.burberry.com
Source : https://uk.burberry.com

En gros, comment se déroule le processus de communication des grandes marques

Nous sommes encore, en 2016, dans une approche descendante pour la très grande majorité des maisons. Très simplement, le directeur artistique se met la pression pendant plusieurs semaines (c’est d’ailleurs le sujet des excellents documentaires de Loïc Prigent, Le jour d’Avant) pour proposer un défilé, présente les pièces lors d’un show de quelques minutes en février et mettra à disposition en boutique les pièces  plusieurs mois après car je vous le rappelle, en février, ce sont les shows pour l’hiver suivant.

A découvrir : l‘historique des défilés de mode, sous une forme visuelle accessible en quelques secondes, merci LeMonde.fr

Les magazines font leur carnet de tendances, leur tops, leurs flops, les photos de mauvaise qualité pleuvent sur les réseaux sociaux, Zara & co piochent dans les bonnes idées pour copier quelques pièces qui deviendront phares la saison suivante et chacun attend que le froid revienne pour, en septembre suivant, pouvoir s’acheter les pièces vues (enfin s’acheter, bon… cela dépend hein).

Au fil des mois, on aura aussi pu entrapercevoir des pièces sur quelques blogueuses et instagrameuses bien vues, ainsi que nos chères it-girl préférées. Et puis c’est tout.
Une communication bien rôdée mais un peu fade peut-être ?

 

Burberry innove et c’est tant mieux

Cette valse inchangée depuis le début du 20ème siècle, qui a d’ailleurs pris sa forme figée à Paris dès le milieu des années 70, ne semble plus tellement en phase avec ce que l’on vit aujourd’hui.

Tout va extrêmement vite, avec une frontière de moins en moins marquée entre les genres (franchement, je vous invite à aller à la sortie d’un lycée ou, comme moi, à la fac pour voir les 1ère et les 2ème années, c’est criant tellement la mode semble unisexe) et les marques cherchent de plus en plus à raconter une histoire commune et inclusive avec leurs consommateurs.
En outre, l’attente entre la présentation et la mise à disposition des vêtements (6 mois environ) est surement aussi en décalage.

 

 

Pour Burberry donc, à partir de septembre 2016,  bye-bye le défilé homme et le défilé femme pour le printemps-été et pour l’automne hiver (autour du mois de février et autour du mois de septembre) : la marque anglaise souhaite dorénavant proposer deux défilés annuels, à la fois hommes et femmes, avec la mise à disposition des vêtements juste après le défilé, à la fois en magasin et sur le site internet de la marque.

Une idée brillante, qui permet de replacer le consommateur au cœur du processus et d’assurer une continuité d’expérience entre le live-streaming du défilé (déjà mis en place par la plupart des maisons de couture) et la mise à disposition des vêtements.

Un vrai dépoussiérage qui, de mon point de vue, en annonce pleins d’autres. Et nous en avions besoins.    

 

NDRL : loin de moi l’idée de vous faire penser que je serais pour la fin de la fashion week.
En 2014, j’avais même tanné monsieur R. lors de notre séjour à New-York pour que nous allions nous positionner devant le lieu du défilé de Marc Jacobs et j’en suis encore toute émoustillé. J’y avais croisé madame Anna Dello Russo, c’était parfait.  

  Anna Dello Russo at Marc Jacobs Show #marcjacobslive #nyfw #annadellorusso   Une photo publiée par Justine Doz (@justeunedose) le

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